90% du succès est dans la préparation !
Ou comment éviter de se prendre des murs (comme moi lors du marathon de Lyon)
Hello, ici Etienne, j’espère que tu vas bien !
Bienvenue dans cette nouvelle édition de ma lettre mensuelle. Nous formons désormais un groupe de 1769 personnes. Merci à tous de me lire ❤
De mon côté tout va bien, je viens de terminer mon premier marathon. J’aimerais vous dire que je suis fier de moi et que j’ai pris du plaisir le jour de la course, mais cela serait faux. On en reparle un peu plus loin 👀

Dans cet email, tu trouveras comme d’habitude :
Un cas clinique 🤓
Une réflexion qui me challenge en ce moment 🌱
Une “suggestion”, que je suis content de vous partager 🤝
Ma “réponse” au cas clinique.
Avant de commencer, je tenais à te présenter quelques partenaires :
L’académie de la haute performance, qui est une entreprise de formation en préparation mentale créée par mon ami Pierre David. Je viens de commencer personnellement la formation et j’ai hâte d’avancer un peu pour vous partager cela!
Le logiciel de prise de RDV Perfactive que j’utilise au cabinet. Vous pouvez prendre RDV avec moi via ce lien d’ailleurs. Beaucoup moins cher que le concurrent principal et tout aussi pratique. Si vous travaillez dans la santé et que vous aimeriez tester/utiliser ce logiciel pour vos RDV, dites bien que vous venez de ma part et vous aurez une réduction 🙃
Le magasin de vélo Comptoir du Cycle et leur gravel “bombtrack”, grâce à qui je traverse Lyon deux fois plus rapidement qu’en voiture 🚲
Cas clinique de la semaine :
Une photo vaut mieux qu’un long discours !
Contexte : il s’agit d’une patiente qui souffre de sa cheville gauche et qui vient me voir pour un “check-up global”, mais également pour savoir si je peux l’aider par rapport à sa problématique de cheville. Elle souffre depuis des années et m’explique qu’elle a eu des “entorses assez grave dans le passé”…
A quoi peut-on penser en voyant sa cheville ?
Vers qui réorienteriez-vous cette patiente ?
Que va lui proposer cette personne selon vous ?
Prenez le temps de réfléchir 5 minutes si vous êtes ostéo. Les pistes de réflexion sont en bas de la lettre 👌
La fameuse “métaphore du marathon” (🐢 vs 🐰)
Comme je vous l’expliquais dans la lettre précédente, l’idée de courir un marathon est apparue dans mon esprit il y a deux mois et demi, après avoir réalisé pendant mon premier footing des vacances que j’avais complètement perdu mon cardio (merci la muscu).
J’aime les challenge, vous me connaissez, et j’ai été servi !
Voici les “challenges dans le challenge” que j’ai rencontré :
Une voute plantaire inflammatoire ++, notamment pendant le premier mois. Bizarrement (ou pas), plus je m’entrainais, moins j’avais mal.
Un début de syndrome rotulien avec un petit épanchement (genou droit) lors de ma première sortie “longue” (😅) de 1h10. J’ai pu gérer cela en multipliant mes entraînements, comme je l’expliquais dans la lettre précédente “Faire moins, plus souvent”.
Seulement deux mois et demi d’entrainement, ce qui est assez court en théorie pour préparer un marathon. Hello les copains PP 😬
Un gros mois d’allergie ++ à l’ambroisie, insupportable. J’ai du appeler un collègue pour me prescrire de la Bilastine car les antihistaminiques classiques disponibles sans ordonnance (cétirizine, zyrtec…) ne fonctionnaient plus du tout. Note : Bien que la Bilastine soit également un anti-histaminique, cela a beaucoup mieux fonctionner que le reste. Note pour moi même : j’aurais dû faire cela bien plus tôt !
Un bébé qui ne fait pas encore ses nuits 😤.
Une grosse intoxication alimentaire (ou gastro ? ou covid ?) 3 semaines avant la course. Je n’étais pas complètement remis le jour J et cela a complètement chamboulé mes trois dernières semaines d’entrainements (et mes sensations) durant lesquelles je n’ai quasiment rien fait. Cette “gastro aigue” est le facteur qui m’a le plus handicapé parmi tous ceux que je vous expose.
Des douleurs articulaires “post gastro” à chaque entrainement, dans des zones différentes à chaque fois… Compliqué pour le moral.
J’ai compenser tout cela par des grosses semaines d’entrainements, en général à 6h du matin, 6 jours sur 7, avec une semaine à 95km…juste avant la gastro. (Nous ferons le lien entre le système immunitaire et entrainement dans un prochain épisode du podcast)
Le pire dans cette histoire, c’est que malgré tous ces facteurs défavorables, je pense que j’aurai peut-être pu réussir mon objectif de courir le marathon en moins de 3h30, si je n’avais pas fait cette énorme erreur :
“90% du succès est dans la préparation !”
Car dans un marathon, j’étais bien conscient que “50%” de la gestion de la course se joue au niveau de l’hydratation et de l’alimentation.
Tellement conscient que je pensais naïvement que consommer une “Cliff Barre” + 500mL d’eau par heure suffirait. #erreur🚫
J’étais effectivement très bien jusqu’au 30ème kilomètre, avant de me prendre en pleine face le “fameux mur des 30”.
Les 12 derniers kilomètres ont littéralement été une torture. Le mental voulait avancer mes mes jambes ne suivaient pas et étaient extrêmement douloureuses. Je me faisais même doubler par des papis… 😤
Je finis quand même la course au bout de 3h50, complètement KO.
A la fin de la course, je vais quand même sous la tente des médecins pour me faire examiner car je ne me sens pas bien du tout. Mes constantes sont une peu basses (10 de tension par exemple) mais rien d’alarmant.
Je réfléchis alors pourquoi j’ai pu me retrouver dans cet état, encore une fois conscient qu’un des facteur principal d’apparition “du mur des 30” correspond à l’épuisement des réserves de glycogène (de sucre) dans les muscles et le foie.
Je regarde alors la composition de mes barres énergétiques : 17g de glucide par barre.
C’est à ce moment là que je réalise que j’ai vraiment été stupide. Je confirme cela en demandant à des amis expérimentés ce que j’imaginais…
En théorie, il m’aurait fallu 1g de glucide par kg de poids de corps, par heure. Soit 85 grammes de glucides par heure, au lieu de 17.
Bref, j’aurais dû consommer 4 fois + de sucre.
“C’est bizarre que TOI, tu aies fait cette erreur” _Mon entourage.
Effectivement, je ne comprends d’ailleurs toujours pas comment j’ai pu oublier de prendre en compte ce paramètre essentiel.
Je m’étais simplement mis en tête depuis le début qu’une Cliff Barre par heure suffirait. Mes entrainements m’avaient validé que je pouvais en manger pendant la course sans que cela entraine un quelconque inconfort digestif et je n’avais simplement jamais creusé la question une deuxième fois.
Mes conclusion (personnelles) suite à cela :
“On n’est jamais à l’abris d’une grosse erreur” => importance de l’humilité et de “reprendre les bases” régulièrement!
“Peut être que je devrais faire moins de choses dans ma vie. Cela m’éviterai peut-être d’oublier de penser aux choses basiques”.
“Attention à la fainéantise mentale.”
Je vais en tout cas méditer sur cela !
Ce qui est certain, c’est que cette aventure m’a appris beaucoup de chose. Elle a aussi nourri de nombreuses réflexions, ce qui est pour moi encore plus important.
Et comme dirais Pierre David :
“L’important n’est pas ce que tu fais, mais qui tu deviens !”
J’en retiens donc du positif, même si je ne suis pas content de moi dans l’ensemble.
“3h50, c’est déjà très bien pour une première fois !”
Bien sûr, dans l’inconscient des gens qui connaissent un minimum l’épreuve du marathon, finir “en dessous de la barre de 4h, c’est déjà bien”.
J’ai alors vraiment réalisé, comme l’explique Sacha Rosenthal dans le dernier épisode du podcast, que chaque personne a des exigences qui lui sont propres.
Le marathon, mais également la fréquentation de Sacha et de Fanny Nusbaum m’a récemment fait réaliser (et assumer) que j’avais une tendance générale et naturelle à me mettre des objectifs élevés.
Exemples :
Je veux que mon cabinet soit la référence à Lyon dans le domaine de la prise en charge des patients sportifs.
Je veux que ma formation “Ostéo et sport” soit reconnue comme la plus qualitative de France.
Je veux courir le marathon en dessous de 3h30.
Hormis le marathon, ces exemples d’objectifs ne sont pas mesurables.
Mais peu importe, car cela me met dans une dynamique d’évolution qui me rend heureux.
Je crois que j’assume aujourd’hui que mes standards peuvent paraître élevés pour certaines personnes.
Cela ne m’empêche en aucun cas, bien au contraire, de respecter ceux dont les standards son plus bas.
Je vous partage seulement l’idée que l’exigence peut être un facteur d’épanouissement.
Pour creuser ce sujet (potentiellement tabou), je vous recommande le livre ‘L’art de l’excellence” de Fanny Nusbaum. Personnellement il m’a un peu secoué mais m’a fait du bien 🙂
Ma dernière découverte :
Qui n’est pas vraiment une découverte, car je vous partage aujourd’hui un épisode du premier podcast Français qui a cartonné dans les années 2016/17/18. Une autre époque !
J’ai nommé… “Nouvelle école”. Que les (vrais 😜) amateurs de podcast connaissent forcément. Dans cet épisode que j’ai écouté récemment avec nostalgie, Antonin Archer pose des questions à l’humoriste Roman Freyssinet, au sujet de :
Son processus créatif.
Sa gestion et ses choix relatifs à sa carrière.
Sa vision du travail.
Et plein d’autre trucs cools !
J’ai écouté cet épisode durant un entrainement de course à pied, que j’ai volontairement écourté sur la fin pour prendre le temps d’envoyer le lien à des amis! Ceux qui me connaissent constateront que j’ai une vision de la vie qui ressemble à la sienne 🙂
Réponses au cas clinique 🤓 :
Pour commencer, j’ai évidemment envoyé cette patiente chez un collègue chirurgien.
(Je tiens à préciser que je trouve qu’il est indispensable en tant qu’ostéopathe de développer un réseau de professionnels de santé, et notamment de chirurgiens, qui sont malheureusement parfois la seule “solution” à proposer aux patients.
Comme beaucoup de choses, développer un réseau ne s’apprend pas à l’école. Mais c’est un sujet que l’on étudie dans la formation “Ostéo et sport” et qui fait grandement avancer beaucoup de collègues 😉)
Cliniquement, on constate une instabilité de cheville majeure/déformation douloureuse avec notamment un diastasis tibio-fibulaire (Test du ballotement talien positif ++), conséquences des lésions ligamentaires/entorse graves du passé.
Et que se passe-t-il avec les années lorsqu’une articulation n’est plus maintenue correctement par un système ligamentaire efficace ?
=> usure précoce du cartilage (que l'on appelle communément “arthrose”.)

Nous allons maintenant étudier les solutions proposées par le chirurgien.
Option 1 :
L’arthrodèse : fusion chirurgicale entre deux os, dans le but de diminuer la douleur et stabiliser une articulation.
Option 2 :
La prothèse totale de cheville.
Option 3 :
Une “réaxation du tibia pour redonner une interligne articulaire axée, associée à une ligamentoplastie de cheville pour éviter les frottements articulaires”. Un traitement dit “conservateur” pour éviter les options 1 et 2 plus “lourdes” selon le chirurgien, tout en gardant une fonctionnalité de cheville la plus proche possible de la “normale”.
Je n’ai pas d’avis particulier sur ces options car ce n’est pas ma spécialité. Cependant, je trouvais ce cas clinique instructif 🤓
Bonne semaine à vous et à bientôt,
Etienne